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Petits bonheurs du jour

17 mars 2008

Est-ce une fatalité qu'il y aie si peu de noblesse dans la vie politique ?

Hier soir, en zappant comme une malade sur les chaines de la Tnt, en quête d'autrechose que la bouillie qu'on y présentait, je pensais à nos grand-parents. Lorsqu'ils faisaient le marché, surtout celui qui avait lieu seulement de temps en temps, ils étaient interpellés par toutes sortes de bonimenteurs qui cherchaient à leur vendre des chaussettes ou des instruments de couture, étalés dans des parapluies.

Je suppose que tous les badauds n'étaient pas dupes, mais le talent de la plupart de ces harangueurs devaient convaincre une quantité suffisante de chalands pour assurer  leur survie. Ca a été la force de notre Président, de convaincre tout un peuple qui n'était pas vraiment de son coté, de piocher dans le parapluie. Hier soir, les quatre  électeurs sur dix qui s'étaient deja réveilles les mains vides, pesaient peu dans les discours que des visages deja vus des milliers de fois, nous asssenaient pour affirmer qu'ils étaient les meilleurs.

Est-ce une fatalité qu'il y aie si peu de noblesse dans la vie  politique ?

On a un peu la gueule de bois ce matin, parce qu'il est difficile de comprendre ou nous en sommes et où nous allons. Etre bi-polaire c'est bon pour la planète, encore qu'elle aie parfois perdu ou déplacé son Nord au hasard de ses rencontres intersidérales. Pour les français, on ne sait plus. F. Bayrou nous a fait croire qu'à trois, ça irait mieux,. Il n'avait pas tout a fait tort au temps des présidentielles, mais hier soir ça semblait moins vrai. Je ne pense pas que la difference, hier soir, entre les scores des abstentionistes, de la droite et de la gauche aient une valeur significative parcequ'elle est juste de l'ordre de grandeur de l'intervalle de confiance. Pourtant, ils ont tous gagné, à les entendre.

Et de la confiance, il n'y en a plus guère. Hier soir, c'était la fête aux camelots.

C'est triste de voir des sages Thibétains massacrés par une police dictatoriale le jour ou un pays fait si mauvais usage de la démocratie sur les écrans de nos télés.

Reveillons-nous !

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16 mars 2008

oh merd.....!

  Apres deux heures de footing urbain, j’en avais plein les pattes. Je ne pouvais pas éviter l’esplanade qui était auparavant la grande place de la ville. Et j’étais curieuse de voir le nouveau paysage.
  Notre premier magistrat a éclairé son mandat, d’une opération immobilière dont il espérait , et sans doute , jusqu’à ce soir encore, une réélection facile par une population débordante de gratitude.
  Déplorant de voir les voitures s'accumuler en centre ville, à 100 mètres de chez moi, j'avais choisi de déménager à cause de ce trou des Halles bis, dont je me doutais bien qu’il ne serait profitable qu’à l’entreprise de BTP qui s’est fait un spécialité juteuse de  persuader les maires des villes très moyennes, qu’une galerie marchande est le top de l’urbanisme éclairé.
  Comme son ancêtre, la Cassandre que je fus, avait tristement raison. Et le pauvre jeune entrepreneur qui avait cru démarrer en flèche dans les affaires en ouvrant cette brasserie franchisée sur ce tapis de béton offert sans défense au vent du Nord , ignorait en me racontant sa désillusion que j’avais milité contre cette opération. Nous avons discuté météo et cosmographie et j’ai eu à cœur de lui donner quelques tuyaux puisqu’il n’est pas d’ici.
  La panse pleine, il m’a fallu remonter sur les hauteurs où j’ habite aujourd’hui ,et quitter ce lieu qui serait une fournaise implacable  d’ici quelques semaines. Soit parce que je suis vraiment très bête , soit  parce que le promoteur s’est totalement désintéressé de la partie publique de la galerie marchande , j’ai eu beaucoup de mal à regagner l’avenue que la place domine.
  J’apercevais le dôme transparent de l’abribus et je rageais de ne pas pouvoir l’atteindre. J’ai débouché au bon niveau juste pour voir la bête démarrer sous mon nez. Le cri du cœur fut silencieux mais mes lèvres formèrent un «  oh merde » aussi sincère que spontané. Et parceque j'ai raison de penser que la gentillesse des gens est un puit dont je n’ai jamais vu le fond , je vis  le bus ralentir, s’arrêter et une double porte  s’effacer pour me laisser entrer. Je regardais le chauffeur avec un étonnement reconnaissant et le remerciais.
   
  Je m’enchante encore de le voir sourire en répétant en silence ce «  oh m….. » salvateur, qui a dû éclairer sa  pénible journée de notre fugace complicité !

15 mars 2008

Le merle en Mars

Je suis un peu déçue cette année, parce que le temps ne se prête pas aux concerts à deux voix que j'avais l'habitude de produire depuis trois ans déjà. C'est un plaisir rare que d'entrer en concurrence amoureuse avec un merle au printemps. C'est pourtant, à mon grand étonnement, ce qui m' est arrivé dans un jardin antérieur. Je sifflais comme d'habitude, lorsque j'entendis comme un écho. Je sifflais une seconde fois, et de nouveau un merle répondit. Je m'enhardis...lui aussi.... J'eus l'idée de reprendre son phrasé, ce qui parut lui plaire car il lui ajouta deux ou trois notes. J'en fis de même jusqu'à ce que l'un de nous se fatigue. Le lendemain, on partagea le même plaisir jusqu'à ce que je prenne conscience que si je restais silencieuse, il venait me provoquer. je l'appelais Caruso tant son talent etait grand et sa tessiture étendue. Je lui appris une sequence , il m'en enseigna une à son tour. Je crois, que de tous les épisodes musicaux dont je me souviens, ce duo de trois semaines est le plus intense. Seul le concert final avec grand orchestre de l'année ou ma chorale chantait Carmina Burana peut l'égaler. Depuis, j'ai connu d'autres comparses merles, mais le suivant était moins musicien, le troisième, celui qui habite près de mon nouveau logis, pas interéssé du tout, et celui de cette année, tellement meilleur que moi que ça me coupe le sifflet !
15 mars 2008

pourquoi se croient-ils indispensables ?

Je suis descendue en ville de bon matin, le ciel était comme moi partagé entre le bleu d’espoir et de grandes taches grises. Je marchais d’un bon pas, contente qu’il soit trop tôt pour que le cul des voitures pourrisse l’air que je respire à leur passage. Mes poumons savent bien que c’est pas parce qu’on ne les voit pas, que les micro particules ne leur compliquent pas la tâche. On est entre les deux tours et je ne pouvais pas échapper à la une des 2 journaux locaux qui avaient organisé un face à face entre les candidats qui se disputent à qui nous infligera son incompétence satisfaite pour les six ans à venir. Dans ma commune limitrophe j’avais deux candidats formidables :des quinquas avancés qui combinaient cœur et intelligence sans s’embarrasser d’étiquettes officielles. D’ailleurs, je trouve ça bizarre que l’appartenance à un parti soit devenue périlleuse pour les candidats. J’ai tiré à pile ou face parce que j’avais confiance en chacun d’eux. Je n’ai jamais compris ce qui peut faire croire à tant d’individus quelconques que leur cité a tellement besoin qu’ils en soient le chef. Et surtout ce qui les empêche de se rendre compte en fin de mandat que ce n’était pas vraiment le cas….un ballottage ça devrait titiller leur orgueil et leur montrer le chemin du retrait puisqu’ils n’ont satisfait qu’une faible marge de la population. Mon maire a été réélu par ses 4000 concitoyens à 65 %. Voilà un homme qui ne s’était pas trompé sur lui-même. A la ville, ils ont droit à deux quadras situés cote à cote au sommet de la courbe de Gauss. Je veux dire que si on prend 100 électeurs au hasard, il y en aura 50 qui seront strictement semblables à eux, coté performances intellectuelles. Maintenant si on regarde leur ego, il faudra chercher 100 électeurs de plus pour en trouver un qui en aie un aussi gros ! Simenon aurait pu choisir l’un ou l’autre pour sa galerie de « moindres ». Cette ville superbe ne cesse de décliner depuis 15 ans comme c’était arrivé à Bordeaux en fin de règne. J’attends le « Juppé » salvateur parce qu’elle a encore de beaux restes. Je suppose qu’il doit en être ainsi dans pas mal de cités en ce moment ! Un ami m’avait dit un jour, qu’en politique c’était comme à la bourse : la mauvaise monnaie chasse la bonne. ... Et la Bourse est en peine en ce moment.
2 mars 2008

Au jardin, ce matin

Au jardin, ce matin La pelouse semée vendredi dernier parce que une petite voix et Météo France, me l’avaient conseillé, a ses premiers frémissements verts. Cette “ vaste” étendue de terre brune que j’ai méthodiquement préparée est pleine de promesses et je comprends toute la force de l’espoir que contiennent les cultes de la Mère Terre chez nos ancêtres. Chaque matin, en ouvrant les volets, depuis huit jours je scrute le moindre changement. Et ce matin, c’est le prunier qui me fait une surprise. La chaleur d’hier après-midi l’a poussé à prendre le risque de s’habiller de blanc, au moins sur une branche sur deux. Et pour l’encourager, une tulipe téméraire s’est ouverte à son pied. L’an dernier, j’avais saisi sa tante en un instant de grâe, juste après la pluie, en une image forte que j’appelais Rembrandt. J’ignorais qu’il restait 2 ou 3 bulbes encore enfouis e après avoir retourné la pelouse.35_fleurs J’espère que la pluie qui s’annonce ne sera pas assez violente pour me priver de ce charmant décor.
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